jeudi 2 juin 2016

Comment aider les enfants à relâcher la pression en fin de journée?


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Kim John Payne, auteur de Simplicity parenting,  propose le concept de « soupapes de sécurité » comme des temps de respiration offerts aux enfants dans la journée pour qu’ils arrivent en fin de journée dans des dispositions propices au coucher et au sommeil.
Ces soupapes de sécurité sont l’occasion de laisser s’échapper la pression émotionnelle que les enfants emmagasinent au cours d’une journée. Ces temps de respiration sont propices au sentiment de sécurité émotionnelle et à la connexion.
Selon Kim John Payne, deux ou trois soupapes de sécurité offerts au cours de la journée aideront les enfants à s’apaiser et à mieux s’endormir au moment du coucher.
En cela, Payne rejoint Christophe André quand il parle de « réseau par défaut ». Il existe des zones cérébrales qui s’activent seulement quand on ne fait rien, quand on n’a pas d’activités intentionnelles. C’est le « réseau par défaut ». Chaque fois que notre cerveau est au repos, il se passe quelque chose :
  •  des souvenirs de vie sont traités
  •  plusieurs expériences sont mises en corrélation
  •  le cerveau donne du sens à ce qui a été vécu.
oici 6 idées pour aider les enfants à relâcher la pression, inspirées par le livre Simplicity Parenting :

1. Une sieste dans la journée (ou un vrai temps calme)

Pour les bébés et les jeunes enfants, les siestes sont des moments structurants. Mais même les enfants et les adolescents peuvent en retirer des bénéfices. Une demie-heure à une heure de temps calme dans le milieu de la journée a une valeur ressourçante, qu’elle soit passée à dormir ou juste à se reposer.
Le temps calme peut être accompagné d’une musique douce, classique, relaxante ou peut être l’occasion d’une méditation.
Quand les enfants n’ont plus de temps dédié au repos à l’école, on peut maintenir cette habitude pendant le week-end ou les vacances. L’idée est de se réserver un temps calme quand on peut.

2. Un moment de jeux libres et actifs (en plein air si possible)

Transporter des cailloux, creuser un trou, construire avec des bâtons de bois, attraper des lézards, grimper aux arbres, faire une collection… les jeux libres (sans directives de la part des adultes) et actifs sont de véritables soupapes de sécurité pour les enfants de tout âge (même les adolescents).
Toutes les activités dans lesquelles les enfants peuvent s’oublier (« être dans le flow ») sont propices au relâchement de la pression et au calme mental nécessaire pour traiter les événements de la journée.

3. Allumer une bougie comme un rituel

Payne propose d’allumer une bougie à un moment précis de la journée chaque jour, comme un rituel qui marque le passage d’un temps à un autre. Par exemple, on peut allumer une bougie avant le repas et l’éteindre à la fin du repas.
La flamme d’une bougie peut avoir un effet apaisant, méditatif, presque hypnotique.

4. Une histoire partagée

Les histoires sont de véritables moments de calme. Les événements de la journée et les questions en suspens peuvent trouver des issues dans les aventures des héros. Les enfants peuvent se projeter dans les personnages et trouver des réponses à leurs questionnements. Les histoires viennent nourrir l’esprit et l’imagination des enfants. Tout est dans les contes : la vérité, la beauté, le bien et le mal, les conflits, les secondes chances, les erreurs, les promesses, la trahison, le courage…
Les histoires que les enfants entendent influencent les histoires qu’ils se raconteront à eux-mêmes.
Les histoires ont leur propre rythme, leur propre musicalité du langage qui viennent bercer les enfants.
La répétition d’une même histoire peut avoir un caractère fondateur : les angoisses sont soulagées à travers la répétition, l’histoire devient un pilier constructeur de la personnalité.
Les histoires lues aux enfants (même à ceux sachant lire) est donc un moment de sécurité émotionnelle, de calme et de connexion.

5. Un moment de silence avant le dîner

Un moment de connexion peut se faire dans le silence. Un moment de silence juste avant le diner du soir peut représenter une bonne soupape de sécurité. Cela peut commencer par 10 secondes de silence avant d’augmenter la durée graduellement.
Ce moment de silence partagée et rituel est l’occasion de relâcher la tension.

6. Les questions des émotions (au moment du coucher)

Il est possible de prendre un temps de connexion au moment du coucher des enfants. Une fois qu’ils sont au lit, on peut s’asseoir sur le rebord du lit et leur poser des questions qui serviront de soupape de sécurité pour évacuer les tensions de la journée passée tout en terminant sur une préparation positive à la journée du lendemain :
  • quels ont été tes trois moments de la journée les plus agréables ?
  • qu’est-ce qui t’a rendu triste aujourd’hui ?
  • qu’est-ce que tu as fait de courageux aujourd’hui ?
  • qu’est-ce qui va être le plus difficile demain ?
  • et qu’est-ce que tu as hâte de faire demain ?
Poser ces quelques questions permet de poser des mots sur la journée passée car il suffit de nommer une émotion pour sentir décroître peur et colère.
Ces questions sont l’occasion pour nous parents d’écouter, d’être les témoins des émotions (agréables et désagréables) de nos enfants, de les valider comme réelles et légitimes.

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Source : Simplicity Parenting de Kim John Payne (disponible en anglais seulement)

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